25 avril 2015, séisme au Népal


Un puissant séisme de magnitude 7,9 a ébranlé le Népal samedi 25 avril 2015. Le séisme a déclenché une avalanche sur le mont Everest. Au fil des heures qui a suivi le séisme nous avons eu des nouvelles des enfants et de nos contacts locaux via les réseaux sociaux et le téléphone.

Dadi, un de nos contacts est parti le 29 avril avec du matériel (vêtements chauds, pharmacie,..) pour porter secours dans l’épicentre, là où il n’y a encore personne, Il arrive demain avec un retard d’avion de 5 h prévues. Prabesh l’attendra à l’aéroport, lui montrera en moto les zones sinistrées (Bhaktapur, Patan, Durbar square…). Puis il se rendra au journal Kantipur pour avoir tous les détails et dernières informations concernant la situation des zones les plus touchées et isolées, et y interviendra.

Soleil Vert lui a confié une enveloppe pour démarrer son aide d’urgence, approvisionnement en eau potable, nourriture, vêtements, tentes…

Les témoignages ci-dessous sont issus d’échanges par mail avec la population locale. Les échanges sont bruts et n’ont pas été modifiés ou corrigés volontairement :

 

Informations et témoignages du 23 mai 2015 :

Dadi : « J’espère que tout va bien pour vous, j’ai déjà discuté avec Prabesh pour trouver une solution à propos de  cette région. Et nous nous sommes entretenus pour connaitre la situation sur place et vous conseiller. Je suis à DEBDAHA, un lieu historique près de Lumbini, où la mère de Gautam Buddha est née. J’ai eu énormément d’appels, ainsi que des personnes qui voulaient me rencontrer. Je suis venu ici pour rester tranquille et en apprendre le plus possible sur ce lieu dont personne ne parle. Mes pieds sont enflés et très très fatigués . Mais dimanche je vais à KAULE avec Rupen and Yogesh. J’ai eu un problème d’accès à l’électricité et à internet. Je n’ai pas pu vous écrire plus tôt. Ce sera certainement la même chose dans les prochains jours. J’espère que tout va bien. Il y a tellement de problèmes partout. Bientôt, la mousson va démarrer, ce qui va provoquer de nombreux glissements de terrain et des inondations. Il y aura donc encore beaucoup de chose à faire. La peur est déjà bien présente ici »

Prabesh : « Je serai content de rencontrer  Thomas et de réceptionner le matériel. Quelle est sa date d’arrivée à Kathmandu? Combien de temps et où va-t-il rester ? Merci de me faire savoir. Vous pouvez lui donner mes coordonnées. Nous déciderons plus tard à qui il vaut mieux donner. »

Prabesh (communication viber) : « Aujourd’hui j’ai eu un message de Soman. Ils n’ont plus besoin de tentes. Ils veulent des seaux en plastique pour charrier l’au, des cruches et des articles sanitaires. Il le veut pour deux villages proches l’un de l’autre, cela veut dire environ 200 familles. Je ne peux pas décider, le  camion va couter cher, c’est loin… . Est-ce que c’est possible ? Pour 200 familles, je n’ai pas assez d’argent ; je vais faire au mieux avec le budget qui me reste
Je ne peux pas recevoir les appels, l’internet n’est pas assez puissant pour la voix.… oh mon dieu, il y a tellement de vent ici ! … je pense que la plupart des tentes ont été balayées. Où vont-ils pouvoir passer la nuit ? …Deux options : 1) attendre que l’école à Nuwakot ouvre, nous distribuerons des cartables et des cahiers aux enfants. 2) envoyer des seaux en plastique à Rasuwa. Qu’est ce qui vaut mieux ? Si vous pouvez m’envoyer de l’argent lundi, c’est bon, nous ne distribuerons pas avant que l’école recommence. J’irai à Nuwakot, mais le village de Syaphru est très loin, cela prend deux jours pleins. La route n’est pas bonne. Oui, Sonam pourrait prendre le matériel à Ktm. Un membre du personnel du VDC est également ici. Je peux lui remettre de façon officielle. Ils nous fourniront des photos et des papiers prouvant la distribution. Si vous m’envoyez de l’argent je peux organiser pour deux écoles à Nuwakot. Il y a une autre demande similaire à l’école de Sindhupalchok. Mais c’est très loin. Je vous ferai savoir quand j’aurai toutes les informations. Nous pourrions faire un projet orienté vers les écoles. »

 

Informations et témoignages du 22 mai 2015 :

Prabesh à Kathmandu : « J’ai appelé Sonam et j’ai également parlé à Ramhari Lama (secrétaire du VDC) du village de Sano Bharu, Syaphru VDC.
Du matériel de secours provenant du gouvernement et d’autres organisations a déjà été distribué. Le gouvernement a donné de 3 000 à 5 000 NPR pour chaque famille en guise d’aide de base. En plus de ça, 15 000 NPR seront données aux familles dans quelques jours, pour construire des abris temporaires.
De petites tentes sont fournies à chaque famille. Pour les grandes familles, ces petites tentes ne sont pas suffisantes, ce qui leur pose des problèmes. Et ce problème se pose dans de nombreux autres villages.
Je leur ai demandé de me donner le nombre exact de tentes nécessaires. Ils vont évaluer ce nombre, puis m’appeler.  Je vous tiens au courant des avancées.
Je n’ai rien écrit à propos du matériel scolaire pour les écoles de Nuwakot, étant donné qu’il n’y a pas d’avancée pour l’instant. L’ouverture des écoles prévue initialement le 24 (mai ?) est reportée au 31. Ce qui nous laisse du temps pour travailler dessus. »

Binu à Chitwan : « Namaste, Nous allons tous bien ici et autour de nous. Nos villages n’ont pas été affectés, nous sommes donc en sécurité. Nous sommes contents de savoir que tous les enfants sont en sécurité. Merci de penser à nous et très très désolés pour la réponse tardive. Comment allez vous ? J’espère que vous aussi vous allez bien. »

Dadi : « J’espère que tout va bien pour vous . Désolé de vous répondre  tardivement.  J’étais très occupé. J’avais un problème de connexion à Internet. L’approvisionnement en électricité était très faible, et j’étais extrêmement fatigué. Je suis allé voir mes parents et mes amis à Chitwan. Dans les villages le réseau est  très pauvre en internet et l’électricité, particulièrement en ce moment. Eh bien, Laissez-moi vous expliquer ce qui est arrivé à DHADINGJ’étais avec un ami appelé Prakash Subedi qui m’a accompagné tout au long du chemin vers Dhading. Nous nous y sommes attardés, je connaissais là quelques personnes, que je n’avais pas rencontré  depuis longtemps .  j’avais pris contact  avec  le journal d’Annapurna Poste  du district de Dhading, et M. Mahindo Waiba était un journaliste de radio local depuis long temps. Je leur avais suggéré de rechercher du  matériel au marché, mais il y avait pénurie de tous les matériels recherchés. Donc nous sommes allés dans tous les petits magasins et avons acheté ce qu’ils restait  en petite quantité. Il était déjà 21h00 quand nous sommes arrivés à la maison de Mahindo. Il avait deux tentes, nous les avons fixées sur son toit et avons dormi. Le jour suivant, tôt le matin nous sommes allés au marché principal et avons cherché une Jeep qui pouvait rouler sur des routes cahotteuses . Nous avons tout chargé et nous nous sommes  dirigés vers  Semjong.  Mahindo et Nimesh connaissaient  la zone et les conditions locales. La  route n’était vraiment une route : très, très étroit,  des rochers, et  beaucoup de virage en épingle. Une route très, très effrayante ! Pour rejoindre Semjong, il nous a fallu cinq heures et demi. La jeep avançait  moins vite que les gens dans cette zone vallonnée. En chemin nous avons vu les destructions, tout était dévasté !  Des villages entiers ont été balayés. Les écoles détruites. Les gens pleuraient  devant  leurs maisons brisées. Certains avaient abandonné leurs maisons. Certains n’avaient pas d’autre alternative que de construire un abri. Nous avons vu les gens rapporter un peu de bois de la forêt proche. Deux jours nous avions dit aux gens du pays que nous leurs apporterions  des matériaux de construction. Ainsi, aussitôt que nous avons atteint le village Semjong nous avons vu que les gens du pays avaient déjà commencé à construire des petites huttes. Ils attendaient nos clous, marteaux et cordes. Nous avons formé trois groupes pour distribuer le matériel et l’avons remis. Nous avions acheté des tissus pour les femmes à utiliser pendant leur période menstruelle et du savon. Les gens ont apprécié le matériel que nous avons donné. Le gouvernement ne leur avait rien donné. Ils n’avaient aucun matériel pour construire leurs abris. Ils ont dit que maintenant ils pourraient prendre  ces matériels  qui seront  utiles pour construire un petit abri. Les gens se plaignaient que les organisations sociales, les équipes de secours aillent seulement dans les zones accessibles,  dans les villages principaux des districts pour  distribuer. Les gens vivant dans des zones accessibles recevaient des secours plusieurs fois et ceux vivant dans les zones éloignées  n’avaient rien. Ils n’avaient aucun espoir du gouvernement. Ils se sont plaint à l’équipe secours social. La plupart des personnes vivant ici  sont Tamang. Les Tamangs sont des groupes marginaux. Très honnêtes mais mal instruits. Ils dépendent du millet et du maïs. Ici à Semjong, il y a une petite colonnie de Dalits (intouchables). Tous ces gens  n’avaient aucune alternative. L’hélicoptère vole au-dessus de leurs têtes vers des zones plus éloignées  avec du matériel de secours toutes les demi-heures, mais personne ne vient dans ce village. Ils sont encore plus inquiets à l’approche de la mousson prochaine. Un local m’a dit : «Monsieur nos maisons sont totalement détruites. Nous n’avons pas même les bijoux pour enlever les débris de notre  maison détruite. Nous avons des enfants et des vieillards. Si les fortes pluies commencent  à tomber demain, où iront nous ? Nous leur avons dit : «  Nous sommes venus dans cette région avec les bijoux (objets précieux) de construction. Vous prenez les matériels qui peuvent encore être utilisés, et vous construisez des abris temporaires ». Nous avons rencontré un professeur de la région près du village de Semjong. Son école a été totalement détruite. Jusqu’à ce que nous arrivions,  personne n’ était venu même pour s’enquérir de la situation. Il avait un petit magasin qui était  totalement détruit. Mais il s’ inquiétait plus pour son école que pour  son magasin. Il était debout devant son magasin détruit et observait les gens. Il arrêtait chaque personne étrangère pensant qu’il ou elle l’aideraient à reconstruire son école. Il nous a aussi demandé si nous pouvions aider à reconstruire son école. Il nous disait : « Monsieur personne n’a parlé de notre situation ici. Les médias ne parlent pas de notre village ni de notre école .  Les fonctionnaires ne sont pas encore venus. Pouvez-vous s’il vous plaît  écrire dans les médias au sujet de notre village et de la  situation  scolaire,  pour que le gouvernement à  Kathmandu sache ce qu’il se passe !  Monsieur,  nous sommes impuissants pouvez-vous nous aider en parlant de nous à Kathmandu ? ». Les gens se plaignaient que les équipes de secours lorsqu’ils étaient venus n’avaient donné que  quelques biscuits, des nouilles prêtes à consommer et du riz battu. Par ce temps chaud, comment survivre seulement avec des nouilles et du riz battu ? Ils disaient aussi que la plupart des personnes vont seulement dans les villes principales des districts, Ils y distribuent des choses  et font ensuite un rapport aux médias ! »

 

Informations et témoignages du 21 mai 2015 :

Nima : « J’ai entendu dire qu’ils construisaient des abris en plastique. Ils ont pu obtenir du riz et de la nourriture séchée, mais pas possible d’avoir des tentes de la part du district headquarter. Certaines organisations donnent de la nourriture séchée eux-mêmes.[…] »

 

Informations et témoignages du 20 mai 2015 :

Rupen : « Namaste ! Il y a quelques temps, vous m’avez envoyé un mail à propos du programme d’appui à la scolarité à l’école gouvernementale. J’ai collecté des informations intéressantes auprès des enseignants, mais je n’ai pas pu les transmettre plus tôt à cause des évènements. Le District Education Office (organisme gouvernemental décentralisé) ou les écoles concernées donnent 500 NPR chaque année aux étudiants Chepang (garçons ET filles), à toutes les (autres) filles, aux Dalits et autres étudiants de basses castes (garçons ET filles). Les étudiants handicapés obtiennent une somme d’argent pour leur scolarité qui dépend de leur niveau d’infirmité : catégorie 1 : 500 NPR, catégorie 2 : 1 000 NPR, catégorie 3 : 3 000 NPR et catégorie 4 : 5 000 NPR chaque année. (Pas de description des différentes catégories) Le District Education Office fournit également des fonds pour chaque école pour financer les frais de fonctionnement et acheter les fournitures scolaires. La somme d’argent allouée à chaque école dépend du nombre d’étudiants scolarisés : 150 à 200 NPR par étudiant et par an. Par exemple : S’il y a 100 étudiants, l’école touche entre 15 000 et 20000 NPR. J’espère que ces informations seront utiles pour vous. Dites-moi si vous avez besoin d’informations supplémentaires. »

 

Informations et témoignages du 19 mai 2015 :

Rupen : 02:46 : Namaste! Merci de poser des questions importantes pour lesquelles nous devons trouver les solutions les plus appropriées. Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de problèmes avec les besoins de base (nourriture et eau) parce que les tremblements de terre n’ont pas détruit l’approvisionnement en eau. Il y a de la nourriture (surtout du maïs) pour la consommation de la plupart des familles jusqu’à la prochaine récolte. Dans certains cas, les familles ont encore peur de pénétrer à l’intérieur des maisons endommagées pour prendre du maïs et autres denrées. La principale préoccupation est la sécurité des gens et des villages qui risquent un glissement de terrain. Ainsi, ces familles doivent être immédiatement réinstallées dans un lieu plus sûr. Je discutais avec Lok à propos de Kaule VDC et Vishwanath Gurung et Yam Bahadur Gurung de Chandi Bhanjyang VDC. Lok m’a informé que le gouvernement pense à reloger les 24 familles du village de Gochibang (qui est en zone à haut risque) en lieu sûr dans Shaktikhor VDC. Mais, il n’y a pas encore de décision concrète. Je voudrais vous informer que deux coopératives : un groupe de femmes et le groupe des agriculteurs de Kaule, envisagent de construire ensemble une maison commune dans Kaule. Ils possèdent déjà assez de terres pour la construction. Si elle pouvait être construite avant la mousson, ce serait un bon abri temporaire pendant la mousson pour ceux qui sont les plus touchés. Vishwonath et Yam ont identifié au moins quatre endroits dans les villages de Chandibhanjyang qui sont à haut risque concernant les glissements de terrain pendant cette mousson :

– le quartier No. 6, Amili Besana où vivent quelques familles 8 Chepang.

– le quartier No. 8, Jamunadada où vivent quelques 10 familles Chepang.

– le village de Chune qui se trouve en aval de la colline Daregauda (où il ya des fissures) où vivent quelques 5 familles Chepang. (Il y a erreur dans mon rapport)

– Tallo Dhungre où vivent quelques 13 familles Gurung.

Rapport de terrain : à Hardada nous pourrions aider toutes les familles Chepang à la reconstruction de maisons solides en lieu plus sûr. Aussi, avec une aide extérieure, la coopérative de Kaule pourrait construire une maison communautaire dans Kaule, elle pourrait être utilisée temporairement pendant la mousson par les familles de Gurung Tallo Dhungre ou toute personne qui a besoin d’un abri en urgence. Presque toutes les maisons dans les collines sont affectées dans une plus ou moins grande mesure. Vishwonatha et Yam ont indiqué qu’il y a quelques 137 maisons à Chandibhanjyang qui sont complètement détruites. Lok dit que dans le VDC de Kaule, le second tremblement de terre a démoli de nombreuses maisons qui avaient été déstabilisées par le premier. Comme la mousson approche, ils ont besoin de sécurité et d’un abri solide pour lutter contre les intempéries. Le gouvernement a classé ces maisons en trois catégories :

– sticker rouge: inhabitable;

– sticker jaune: utiliser et vivre dans la maison avec prudence,

– sticker vert: OK pour utiliser / vivre.

Le gouvernement fournira certaines aides, des fonds et des soutiens pour des prêts à taux d’intérêt bas en fonction des catégories ci-dessus. Mais, l’incertitude quant au niveau de l’aide et au délai de financement par le gouvernement, est très frustrant pour les victimes du séïsme. Si le gouvernement pouvait fournir un soutien, même limité, immédiatement à tous, ils pourraient commencer à reconstruire ou à procéder à l’entretien des maisons. Je ferai une mise à jour pour vous une fois que la décision du gouvernement sera prise. Je pense qu’il est nécessaire de procéder à une approche plus durable pour fournir soutien et secours. Quand les gens doivent descendre tout le chemin pour venir chercher des articles de secours (riz, sel, etc.), cela entrave leur travail dans les champs de maïs (où ils sont en train de retourner la terre). Cela pourrait aussi développer la culture et l’habitude de la dépendance. Comme Lok l’a suggéré, si nous pouvions construire la maison commune dans la partie basse de Kaule (accessible par la route), nous pourrions également stocker les articles de secours (nourriture de etc.) qui pourraient être distribués aux personnes les plus exposées à l’urgence. Au cours de ma visite sur le terrain, j’ai rencontré quelques personnes de l’organisation appelée FORWARD qui ont recueilli des données sur l’ampleur des dégâts dans Kaule VDC. Ils ont dit qu’il était de leur responsabilité seulement de recueillir les données et ne savent pas grand chose sur les autres programmes. D’après ce que j’ai compris, les directives prises jusqu’à maintenant ne l’étaient pas dans la perspective d’un soutien durable. Bon, je ne suis pas expert en la matière. Je pense que le tremblement de terre est principalement du à des raisons concernant la situation géographique. Les activités humaines, surtout les programmes de développement non planifiés (construction de routes dans les collines, mines / carrières etc.), la déforestation, les pratiques agricoles sur brûlis (utilisées principalement par les Chepang) sont également responsables de l’aggravation de l’ampleur des destructions. Oui, je suis également convaincu que nous allons rebondir après cette tragédie. En ce moment de crise, la culture du sentiment et de la conscience collectives se développe et pourrait contribuer au progrès social en douceur et sur le long terme. Merci beaucoup.

Puspa 05:59 : « Namaste, nous allons bien et ma famille aussi, mais leur maison a été fortement endommagée. Ils vivent toujours dehors dans des tentes. »

Dadi 06:53 : « Namasté. je vien de rentré chez Devendra, Tadi bazar, trop fatigué. le téléphone n’avais pas de TWOER (connexion) . Complèrement coupé ! Nous (avec des amis) on fais le plus important travail, je t’écrirai Aujourd’hui c’est le dernière jours d’envoyer mes photo pour un exposition à KIM. Ici pas d’électricité maintenant ! Donc, je dois utilisé mon batterie. bisous Dadi »

Prabesh 11:42 : « J’ai parlé à Sani Tamang, la tante de Flora. J’ai également parlé au chef de la communauté locale, Raju Lama. Ils ont déjà reçu des tentes et de la nourriture de la part du gouvernement et certaines ONG sont déjà allées là-bas. Heureusement, la plupart des familles ont pu sortir les stocks de nourriture qui se trouvaient dans les décombres des maisons. Le village Ward-1 de Gerkhu VDC se compose de 210 familles et il y a un lycée avec environ 400 étudiants. J’ai eu une longue discussion avec Raju, il est également le président du comité de gestion de l’école. Je lui ai demandé quel type d’aide serait le plus approprié ? Raju a répondu : la plupart des enfants sont faibles psychologiquement et ont peur de retourner à l’école. Il est prévu que l’école reprenne vendredi. L’apport d’un soutien psychologique serait l’aide la plus appropriée pour eux. Si nous pouvons donner de nouveaux cahiers et des cartables pour les enfants du primaire, cela les encouragerait à retourner à l’école et les aiderait à oublier ce cauchemar. Qu’en pensez-vous ? Qu’est-ce qui serait le mieux à faire pour ce village ? Tenez moi au courant. »

Prabesh 18:22 : « Je me renseigne du nombre d’enfants étudiant en-dessous de la classe 5 dans cette école, et je demanderai  au magasin de me faire une estimation du cout total. Je vous dirai demain. »

 

Informations et témoignages du 18 mai 2015 :

Surendra 11:20 (heure locale) : « Thank you for your warm heart toward Nepal and Nepalese. We appreciate for the support and effort by all the friends of Nepal around the world for the standing from the one of the worst desaster occured in Nepal recently. »

Mithi 14:08 :  « merci pour le mail, nous allons tous bien et sommes en sécurité.  Notre réservoir d’eau est tombé du toit et a fait des dégâts, mais personne de blessé.  Finalement l’avocat a rendu les notes à mon mari pendant que j’étais à Maharajgunj au moment du séisme. »

Prabesh (communication viber) : ‘Tu as eu un contact avec Dadi ? son mobile est éteint, pas de réponse par mail. Il arrive que des villages n’aient pas d’électricité pour recharger le téléphone, ni d’internet. J’ai appelé le numéro que vous m’avez donné. Une femme m’a répondu (la femme de Shyam). Le village semble situé dans un endroit perdu. Elle n’a pas pu expliquer en détail le nombre de maisons et de familles. J’essaye de contacter le personnel du VDC. Mon ami me donnera des infos demain. Je te parlerai demain, j’aurai beaucoup d’infos. Nous pourrions y aller peut-être après-demain. »

 

Informations et témoignages du 17 mai 2015 :

Rupen 02:17 (heure locale) : « Comme je l’indique aussi dans le rapport de terrain, la situation est pire à Chhapdada où toutes les maisons ont été endommagées jusqu’à un certain point. Nous continuons à étudier la situation, et nous pourrions reporter nos projets à l’année prochaine si cela est faisable. »

Dadi  02:21 : « Je suis trop fatigué. Depuis le 29 Avril j’ai pas dormi suffisamment ! Je n’avais pas le temps pour voir exactement combien il me reste ! Dans mon avis au moins 500. Dans ce village comme il y a 80 maison et ils ont rien ! Cela va coûter beaucoup plus que 1000 euros ! Mais on doit décider que ce que on leurs donne ! Pour chaque famille si on donne comme le besoin minimum comme j’ai marqué il faut au moins par personne cela coûte 3 mille deux cent. donc, pour 80 maison cela fais 28000 mais nous pouvons aussi exclure certains éléments. cela dépend de notre budget. J’attend ta réponse ! Là je vais laver mes vêtement vite et prépare pour acheter des choses, et aussi contacte, organise au Dhading avant que j’arrive ! merci ! Le soleil vert a fais très très bon travail  ! Et nous avions fais le meilleur ici ! D’abord étudier, aller sur place, parler avec les laucaux et participer avec ensemble, demander leur besoin d’abord et distribuer nous même ! »

Dadi : 03:02 : « Nous avons une estimation. Des tentes, Du riz, du lentille; du savons, produit anti bactérie, des clous, de marteau, des cordes (metal, et plastique) etc… Une estimation de 315000 (un peu près trois mille euros) !! »

Dadi 05:47 : « Voila, c’est le dernier nouvelle. Je vais partir pour le DHADING, sumjung VDC. 30 kilomettre, 3 heure en voiture ! Balero ! Nous avons décidé de distribuer des marteaux, des clouts, der cordes, du savons etc… pas le nourriture ! Mon amis m’a dit que c’est plus important !  Un peu près cela va coûter 100 mille Népalis rupees ! Je prens un bus local jusqu’à Malekhu, après je dois attendre encore un autre bus pour arriver jusqu’à Dhadingbeshi, acheter des choses ce soir, et parts demain tôt le matin ! »

Dadi 08:40 « je pars DHADING maintenant »

Anu : un lien sur les actions en cours au Népal : http://un.org.np/sites/default/files/nepal_4w_report_13-may-2015.pdf

Prabesh 18:32: « Je suis heureux de vous faire savoir que ma mission hier s’est très bien passée. Nous avions sélectionné le village de Aapchaur dans le VDC de Chaugoda, dans le district  de Nuwakot. Mon ami Lawa Pyakurel  l’a recommandé comme un des villages ayant le plus besoin d’aide dans cette zone. 219 familles de Danuwar   (traditionnellement des pêcheurs) vivent ici. Pas une seule maison n’a résisté au séisme- complètement détruit y compris les constructions de l’école. Nous avions eu l’information que les gens avaient besoin de nourriture. Leur stock pour toute l’année est enseveli.  Nous avons acheté 3300 KG de riz à  Kathmandu pour en distribuer 15 kg par famille. La route pour aller au village était très mauvaise. Des glissements de terrain en cours de route étaient une autre menace, cela s’écroulait en beaucoup d’endroits. Il a fallu  3 heures pour parcourir  40 KM. Il y a eu une grosse secousse lorsque nous étions à mi- chemin ! merci au chauffeur du camion  -un homme courageux !! Comme les gens sont affectés de partout, chacun a besoin d’aide, il est difficile d’atteindre son but. Des gens essayent d’arrêter les camions au milieu du chemin. Notre coordination avec la police et le personnel du VDC a parfaitement bien marché. Deux personnes de Kathmandu et un autre volontaire local nous ont aidés à le gérer. J’ai expliqué aux gens que toute cette aide venait de France, par l’association  Soleil Vert. Ils m’ont demandé de vous transmettre leurs remerciements ! »

Les photos transmises par Prabesh seront directement sur le site d’ici quelques jours

Prabesh 19:41 (sur viber) : « Qu’est-ce que je dois faire maintenant ? Que faut-il faire pour le village de Gerkhu ? Mon ami Lawa est de Gerkhu, il dit que c’est une zone étendue. C’est pour aider une famille ? Vous avez leur numéro de téléphone ?  Il est possible d’aller là-bas, mais je dois d’abord rassembler quelques informations, comme le nombre de familles, leur besoin principal, la nourriture, des tentes, ou quoi d’autre ? Nous devons contacter le VDC et la police aussi. Pour aider tout un village, il faut se préparer. Maintenant les tentes sont disponibles à Ktm. Nous pouvons en acheter. Je parlerai avec Dadi et nous déciderons de la meilleure façon de les aider et vous ferons savoir demain après-midi. »

Dadi 19:16 : « Me voila arrivé à Dhadingbeshi  très tard. Nous sommes allés chercher les matériels comme ciseaux, clous, corde en plastique, corde de métal, pour lier les bois pour construire des abris temporaires. Nous avons du nous adresser à de nombreux magasins.  Ici, il y a un manque de matériaux de construction. Donc nous avons fait toutes les boutiques qui vendent ces articles. J’ai rencontré deux amis journalistes ici, et ils m’aident. Un homme du nom de Prakash Subedi  s’est joint à moi à Chitwan.  Nous avons emballé les choses pour demain.  Nous partirons pour le VDC de somjung de bonne heure. Pour parcourir 30 kilomètres il faut 3 heures de conduite ! Seulement les jeeps Balero y vont, disent les gens. J’ai demandé aux locaux ici de quel genre de lieu il s’agit ? Tout le monde dit  que c’est un endroit très reculé, des gens très pauvres. Presque toutes les maisons sont tombées et personne n’est allé jusqu’à eux. Mahindo Waiba nous a invités à dormir. Nous avons du traverser un pont flottant pendant la nuit et avec une lampe torche. Le plus nous allons dans des zones ou des villages isolés, le plus nous voyons des problèmes. »

 Dadi 19:56: « vous voyez, je suis toujours en train de travailler, d’écrire, de répondre à des mails, uffffffff good night bisous »

 

Informations et témoignages du 16 mai 2015 :

Dadi 02:20 (heure locale) : je suis à Ghandrung ce matin. Je suis allée hier à Gurjung, pas beaucoup de touriste vont ici. Aujourd’hui j’arrive à pokhara et je vais retourner à chitwan !   Après je vais monter des endroits dans les collines !! J’ai très peu de batterie dans mon PC  – J’arrivé pas lire votre message dans mon gmail  ! 

Dadi 19:02 : « Je suis à Tandi Bazar maintenant ! Est ce que nous ponvons aider le village de  DHADING ? Deux wada (deux arrondissement d’un VDC) qui très très touché ! Personne n’est allé jusqu’à maintenant ! Place of name :- Semjong v.d.c. no. 9,6 Dhading Total Household :- 80 Death Rate :- 17 persons Full House damage numbers:- 99% Kathmandu to dhadingbesi – 70km. ( 3 hours ) Dhadingbesi to Semjong Gau – 30km. ( 3 hours ) route très abîmée. Dites moi que ce qu’on peux faire ? Si nous pouvons je peux l’organiser pour demain ! Arriver le soir ou après demain. leur besoin immédiat : anti-bactérien / Dettol / moustiquaire / nourriture / tentes. Ils viendront à l’endroit où une jeep peut atteindre. »

Anu : « Mon village est situé à Bhorletar VDC ward N° 4  Lamjung.  Le nom de cet endroit est GUMBA   et HALLESI. Mais nous n’avons pas de maison là-bas maintenant.  Sauf qq terrain de mes parents. Selon lui, Il y a environ 20 familles qui sont en difficultés. Leurs maisons sont fissurées et les pierres sont en train de se tomber petit à petit. Les villageois dorment  dans les champs sans tentes.  Dans la nuit les léopards hurlent. Des fois tous les villageois dorment dans le même endroit.  Deux maisons étaient vandalisées durant la nuit. Pour 5 à 6 familles il y a rien à manger, Notamment les intouchables et les pauvres. Il m’a donné le nom de 12 personnes déjà mais je crois que internet  est coupée.  Je te demande aujourd’hui est ce qu’il y a des possibilités de les aider ?Ce village est 8 km de loin du DAMAULI  (la route d’aller à POKHARA) et l’accès de village est facile. Bisous A très bientôt. »

Prabesh  : « Nous rentrons juste de Nuwakot. Nous avons tout pu faire, de façon parfaitement bien. Je vous écrirai demain en détail. Le village de Gerkhu dont vous parlez se trouve très loin, à de nombreux km d’ où nous étions aujourd’hui. Je suis si fatigué. Je vous parlerai demain. J’ai bien reçu le transfert, merci. »

 

Informations et témoignages du 15 mai 2015 :

Prabesh : (traduction d’échanges sur viber) : « Nous avons reçu une demande d’aide très importante du district de Nuwakot. Un village appelé Chaughoda -4 compte 219 familles. Ils ont besoin de nourriture car ce qu’ils ont reçu du gouvernement est fini. Ils sont pauvres, ce sont des Danuwar (Dalit). Familles de pêcheurs. J’ai eu une première discussion avec Dadi. Il se réjouit de les aider. Depuis hier il est sans connexion. Il semble qu’il ne peut pas recharger son mobile. L’argent que j’ai ne suffit pas. Il m’en faudrait plus pour distribuer 1 sac de riz pour 2 familles. Comment pouvons-nous faire ? Le temps est très critique. Nous voyons les montagnes qui s’effondrent de partout. Les routes sont bloquées. Par chance il est toujours possible d’atteindre ce village. Nous faisons de notre mieux. Ma mère et moi vivons toujours à l’extérieur de la maison. Elle a très peur depuis la deuxième grosse secousse.  De petites secousses continuent à se reproduire. La vie est pleine de peur. En tous cas, je fais de mon mieux, c’est le moment de faire autant que l’on peut. … Je reçois un message de 45 autres familles en difficulté sur la route en direction de ce village. Pas sûr que l’on puisse s’occuper des deux villages demain. On le fera le lendemain. Je vais acheter à ktm et louer un camion. Une personne locale et 2 bénévoles seront avec moi. Nous informerons la police pour que personne ne nous bloque en route. La plupart des commerçants ont fui ktm. Peu de magasins sont ouverts le long de notre route, nous n’aurons pas beaucoup de choix. Difficile d’avoir des tentes actuellement, les autres choses sont en quantité limitée. Vraiment très difficile, vous ne pouvez pas imaginer les conditions dans lesquelles nous vivons. Nous pouvons être tués à tout moment. Les bâtiments peuvent s’écrouler à chaque instant, des glissements de terrain à tout moment, des secousses toutes les 1-2 heures. Nous sommes constamment entre la vie et la mort ; Nous avons collecté les informations d’une personne locale, un officiel du VDC : combien de personnes, de quoi ont-ils besoin, les conditions de circulation, la sécurité, et les bénévoles locaux pour la distribution. Ils ont dit qu’il y avait 219 familles. Nous fournirons 1 sac de riz pour 2 familles. Cela signifie que nous transporterons 110 sacs. Ce n’est pas sur qu’un seul camion puisse tout transporter, il nous en faudra peut-être deux. Ils vont recevoir de l’aide du gouvernement aussi, et d’autres organisations. Nous faisons juste ce qui est possible. Il n’y a pas qu’un village, il y en a des milliers.  Ils vont avoir de l’aide, mais le gouvernement n’arrivera pas à temps, et là où il n’y a pas d’autre alternative pour la nourriture, ils ont besoin de l’assistance de personnes comme nous. Notre gouvernement agit lentement. Parfois trop lentement. Mais nous ne sommes pas complètement une alternative au gouvernement ;  J’ai entendu que les familles allaient recevoir 7000 rs du gouvernement la semaine prochaine. Mais ils n’ont rien en attendant de recevoir cet l’argent. Cela passe par les bureaux du VDC qui tient registre des personnes et de leurs pertes. Ils font un rapport au bureau du District. Et le district fait pareil vis-à-vis du Gouvernement Central. Cela fonctionne bien pour quelques familles pendant 15-20 jours. Certains ont une très grande famille, 12-15 personnes dans une seule famille. Ils ont besoin de 4-5 kg de riz par jour. Ils construisent de petits abris, ils ont besoin d’argent pour cela aussi. Je ne transporterai pas de tentes s’il n’y en a pas assez pour toutes les personnes du village.  Chacun en veut, comment pouvons nous donner seulement à certains ? Cela met les gens en colère. Nous ne pouvons pas gérer cela. Quoi que nous transportions, nous devons le donner de façon équitable. Toutes les maisons sont détruites. Il en reste quelques unes, mais on ne peut pas s’en servir. Dans de tels villages il vaut mieux donner à chacun. Mais dans les villages plus riches nous n’avons pas à procéder ainsi, ils peuvent se débrouiller tout seuls. Certains villages produisent de grandes quantités de pommes de terre et du blé. Certains peuvent vendre des légumes à Ktm et se faire de l’argent tout de suite. C’est le moment des moissons. Les gens que nous aidons sont toujours pauvres. Ce sont comme des Dalit. Ils sont pêcheurs. Déjà avant le séisme ils avaient une vie difficile, c’est pourquoi nous avons décidé d’aider ces familles. Ces villages où nous allons n’ont pas assez de terrain pour cultiver. Je vous enverrai le rapport et des photos plus tard. Barpak est maintenant connecté par la route. Savez-vous ? l’hélico américain a crashé ! Un puissant hélico a crashé et a disparu pendant trois jours. Ses équipements de communication n’ont pas du tout fonctionné. Il allait porter des vivres et du matériel. On l’a retrouvé aujourd’hui, il allait à Dolakha, près de Kalinchok. Vous vous rappelez de Charikot ? Nous y sommes restés une nuit en revenant de trek (tu te souviens Agathe ?). c’est par là-bas, sur la route de Jiri.  Cette ville est aussi complètement détruite suite au grand choc. »

Rupen : « chers amis, Namaste ! vous trouverez ci-joint le compte rendu de terrain sur l’impact des secousses dans les vallées reculées de Chitwan. J’espère que vous allez bien. »

Rapport de  Rupen : Tremblements de terre dans les collines reculées de Chitwan

 

Informations et témoignages du 14 mai 2015 :

Nayel : « avec Samuel nous sommes arrivés à la maison à bon port dans la journée, sans avoir à nous arrêter chez Srijana. Le trajet s’est effectué rapidement jusqu’à Butwal et nous avons pu attraper le bus jusqu’au village. »

 

Informations et témoignages du 13 mai 2015 :

Dadi 04:31 (heure locale) : « il fait très chaud aujourd’hui comme d’habitude »

Dadi 13:10 : « Aujourd’hui Yogesh est allée encore dans les collines ! Dans mon avis il faut aider les enfants chepang. ils sont vraiment des difficulté est vie dans une situation très grave ! mais ils sont très très déterminer est encore heureux ! c’est incroyable ! Namasté Dadi »

Dadi 20:06 : « l’internet ne marche pas bien ! trop long, cela turne turne et turne !…j’arriverai demain à pokhara ! pour aller l’ouest du Népal. Juste une journée ici ! Prabesh vas voire la côté de Nuwakot, les gents ont très fain là bas; mais encore vérifier, Yogesh est allé encore aux Collines du chitwan est Mahabharat pour voire des villages de Chepang ! Je te dirai après avoir discuter avec Yogesh !Dans mond avis on dois penser pour les enfants CHEPANG . Merci pour tout »

Nayel, étudiante, Baneswor : « nous avons encore dormi sous les tentes hier soir. Il y a eu des dommages à proximité, des murs fissurés, des maisons ont craqué. Les examens seront fixés dans 15 jours, mais ils risquent d’être encore reportés s’il y a de nouvelles secousses. Pas de nouvelles de Sita, elle n’était pas au pensionnat quand j’ y suis arrivée. Samuel veut également retourner au village, mais il dit qu’il veut vous écrire d’abord pour demander l’autorisation. Son village est très loin,  Il n’y est pas retourné avant, mais il a eu très peur lors des secousses d’hier. Et vous, vous allez bien ? … Vous savez, tout le monde apporte de l’aide de l’étranger, mais beaucoup de personnes ne la reçoivent pas. Je pars demain matin, probablement avec Samuel, nous nous arrêterons chez Srijana à Butwal, et repartirons le lendemain pour mon village…. Est-ce que Mahesh vient en juillet ? … Oh, je n’ai plus d’unités dans mon téléphone, on s’appellera ce soir. Cette fois-ci, on n’a plus de téléphone gratuit »
Informations et témoignages du 12 mai 2015 :

Chitwan et les collines :

Dadi, 03:50 (heure locale) : « Je suis venu tôt le matin chez Devendra pour vous envoyer des photos et le message. J’étais chez mes parents ! Voila, chez l’endroit où nous allons distribuer la nourriture aujourd’hui. L’autre endroit c’est dans la collines pour les Chepang. C’est trop tard pour demander l’argent avec Prabesh mais Devendra et Yogesh vont emprunter et je leur rembourserai ! J’ai vu que les enfants qui sont déplacé ont problème de la nourriture ! Donc, on doit penser pour eux ! Dans une heure je dois partir ici et encore on doit trouver un peu plus d’argent ! Annule Gorkha car la personne (un amis journaliste) m’a dit que les matérielles je voulais distribuer sont envoyé par quelqu’un de katmandou. Donc on fait à Makwanpur et à chitwan pour les enfants Chepang »

Suman, étudiant Chitwan 09:31 : « c’était un tremblement de terre tellement grand, juste à l’instant, il y a à peine 5 minutes,  …….tellement effrayant ……. »

Lok Sir 09:58  : « Mauvaise nouvelle à vous annoncer,  un tremblement de terre très puissant env. 6:9 sur l’échelle de richter par deux fois heure locale 12:55 et 1:13. vous enverrai plus de détails. je suis à l’école actuellement. »

Puspa 14:56 : « Nous avons de nouveau eu un tremblement de terre intensité 7.3 à 12.50 cet après-midi. La vie est très difficile au Nepal. La plupart des membres de ma famille vivent toujours à l’extérieur à kathmandu à cause de leurs maisons endommagées. Les écoles de chitwan sont fermées jusqu’à samedi. J’irai probablement à kathmandu voir ma famille pendant les vacances. »

Dadi  20:54 : « Nous avons distribué du riz, l’huile, lentille, sel, quelques haricots aujourd’hui pour Chepang personnes. Nous avons embauché un tracteur à porter pour les personnes Chepang. Je suis allé jusqu’à la base des collines, ai demandé aux villageois de descendre. Nous avons distribué aux villageois de 4 villages. Après cela, nous sommes allés à un abri de 150 enfants de Chepang déplacées. Il y avait deux médecins suisses avec nous à cet abri. Alors que nous étions juste à l’endroit où nous allions pour distribuer la nourriture, les gens ont commencé à courir Chepang, ils criaient en disant tremblement de terre tremblement de terre. Nous étions dans un tel endroit que nous étions encerclés par les collines. Heureusement pas de collines sont tombées. Je me suis réveillé ce matin (11/05) à 05 heures, et maintenant il est déjà une heures (12 / mai). Nous avons distribué le pied jusqu’à 19 heures. Yogesh et Devendra étaient toujours avec moi aider beaucoup. Et le soir, la femme de Yogesh aussi allé avec moi. Je dis aux gens (demandant) pour célébrer leur mariage, anniversaire ou tout autre festival avec cette Displace enfants sothat un jour, ils peuvent avoir de la bonne nourriture. Si chaque personne fait qu’alors ces enfants auront la nourriture quotidienne. Je suis vraiment fatigué maintenant. Je dois beaucoup de mails et des messages pour répondre. Les gens se demandent si de nombreuses informations! Je dois tant de merveilleux, des choses intéressantes à écrire mais pas le temps, je ne suis pas toujours internet et de l’électricité ! Ici aussi dans Tandi Bazar (Chitwan), nous avons vu beaucoup de gens dorment dehors dans le domaine. Je dois dormir maintenant au moins quelques heures. Namasté » 

Kathmandu :

Prabesh : « avez-vous entendu les nouvelles, il y a eu encore une très grosse secousse aujourd’hui, quelques quartiers de plus ont été méchamment détruits. Dadi avait l’intention d’aller dans les villages, je n’ai pas eu de ses nouvelles. »

Niroj : « nous allons bien. …..  nous vérifierons demain…  toujours des tremblements  …. encore merci »

Nayel, étudiante : « oui, je suis arrivée à bon port, j’ai ressenti la secousse. Les examens sont fixés au 20 mai, je suis donc venue un peu à l’avance, mais maintenant je le regrette. De nombreuses camarades sont aussi de retour, mais de nouveau elles pensent repartir de la vallée. »

 Butwal :

Srijana : « j’étais dans le bus, donc je n’ai pas senti, mais il n’y a pas eu de dégats »

Les Amis de Laprak :  « Une secousse importante à 7,4 a de nouveau fait trembler le Népal…. la terreur et la peur sont les émotions quotidiennes des népalais.

Dans les minutes qui ont suivi, Laurent a émis un message comme quoi tout allait bien de son côté. Tout le monde semble être ok. Seule la piste qui commençait à être refaite n’a pas tenu, et donc le chemin est à nouveau bloqué en bas, bien avant Barpak. D’autres éboulements se sont déclarés et sont encore à craindre d’autant plus avec les moussons.

Sur Laprak, les secousses ont été très fortes. Etant donné que tout est à terre, rien de plus n’a bougé et aucun éboulement en haut au niveau des camps.
… « Les gens ont perdu leur cœur. Ils n’ont plus envie. C’est très dur les conditions ».
Il y a près de 750 familles, soit un peu plus de 3600 personnes, là haut, dans l’attente d’un lendemain.
Les gens sont répartis en 4 camps autour de 2600/2700m au niveau du col (le village de Laprak est à environ 2100 m), ce qui leur vaut de la pluie et surtout du froid. Anil insiste sur le fait qu’il fait tout de même froid (à 2100m, les températures étaient un peu plus clémentes et ils étaient bien plus protégés).
Anil confirme l’information que nous avions eu peu de jours après le 1er tremblement de terre….le village semble destiné à disparaître.
Juste en dessous du village, le pan de montagne s’est décroché à plus d’1 mètre. Les moussons vont faire certainement leur travail comme chaque année, entrainant des éboulements. Le village serait ainsi au bord des glissements.
Le chef du village est en pleine démarche auprès du gouvernement…car derrière ce chaos, les laprakis cherchent à savoir « où » ils peuvent aller et se reconstruire ensemble.
La vision d’un spécialiste leur semble nécessaire…et en même temps, Anil me dit que peu importe où ils seront autorisés à aller. Ils veulent une terre en sécurité pour rebâtir leur lendemain ensemble. Il s’agit bien d’une terre suffisante pour accueillir tout le monde.
…. les moussons seront là jusqu’à septembre, puis le froid vers mi/fin novembre. Et là, sous des bâches avec le gel et la neige, nous savons que ces conditions pourraient mettre en danger les plus faibles.
A court terme, les besoins semblent être assurés…Mais la nourriture va manquer d’ici peu.
Anil me fait part de son idée : financer un sac de riz (30 kg) par famille, à savoir que le sac est monté à 1900 rps (1100 rps avant). On refait les calculs de ce qui avait déjà été acheté…à savoir que nous ne savons pas si l’hélico avait tout livré à Laprak.
Il refait le point avec d’autres personnes en contact avec d’autres associations pour se coordonner et savoir si nous partons sur ce point.
Les sacs seraient achetés ou acheminés à Baluwa invitant un membre à descendre et en cas, d’impossibilité le paiement de porteurs locaux (environ 1500 rps par jour + repas).
Anil a conduit l’équipe de tournage pendant 2 jours à Laprak.

En France : Nathalie s’acharne à appeler les grosses ONG…d’autant plus qu’elle a eu « Architecte de l’urgence » et la personne qui revenait juste du Népal, de sa montée jusqu’à Barpak.
A force de discussion plus ou moins houleuse, Nathalie ne supportant plus de constater la perte de moyens, il finit par dire « quand je suis redescendue une équipe de la croix-rouge était là attendant alors qu’en haut ils crèvent de faim…je les ai secoués pour qu’un acheminement se mette en place ».
A ce jour, Action contre la faim, la croix rouge et bien d’autres ont été contactés en France…et pas grand-chose ne s’est passé.
Nous précisons que la personne de la croix rouge en échange avec Nathalie émet qu’aucune équipe française n’a été déployée au Népal et qu’il faut appeler l’équipe népalaise. Ainsi, nous vous invitons à lire leur site et leur communication sur leur déploiement….Peut être que la fatigue étant grande, nous n’aurions pas tout saisi ! « 


Informations et témoignages du 09 mai 2015 :

Compte rendu de Dadi, notre contact actuellement sur place : « Hier, nous sommes rentrés très tard. Yogesh Adhikari était avec moi. Nous sommes allés en moto jusqu’à Manahari, dans le district de Makawanpur. Dès que nous avons atteint là, les gens ont demandé de nous »monsieur De quelle société vous êtes ? Vous êtes venus ici pour distribuer la nourriture ? Nous avons dit: «Je suis un photographe. Nous voulons voir les collines les plus élevées qui sont visibles de Terai intérieure. Nous sommes intéressés de savoir ce qui se passe ici. » Nous voudrions éviter que ‘les gens nous encercler en demandant des tentes, de la nourriture et des vêtements. Donc, nous ne voudrions pas  être en difficulté, suivi par les gens et ne pas être dérangé, nous ne les avons pas dit la réalité.

Ils me voyaient en T-shirt rouge, avec un appareil photo, une paire de belle chaussure  (pour les gens de cette région que je veux dire, mais en fait ma chaussure ne sont pas en bonne qualité) et en pantalon Jean. Ils pensaient que je suis une personne qui fait un partie d’ONG, le gouvernement administratif ou quelqu’un qui dirige une organisation de secours.

Nous avons pris un bus pour une demi-heure. Il était d’au moins 36 degrés, très chaud. Nous sommes allés sur le toit du bus. Nous avons entendu des gens parler seulement de leur problème causé par le tremblement de terre. Un homme disait ‘Cher Nature, nous vivons toujours dans cette région vallonnée, la vie dure, le géographie pas si fertile. Nous avons déjà une vie difficile. Nous vous prions toujours, mais quelle était de notre faute, Quel péché nous avons fait contre vous que vous nous détruisez ? Sommes-nous nés pour vivre dans les larmes et la peur, le manque de nourriture et de terreur toujours?

Un vieux bus qui avait corne sur le haut étendu. Le bus a traversé cette rivière Manohara environ 10 fois. Nous sommes descendus du bus après une demi heure. Demandé aux gens autour de comment se rendre à l’Jekhi Danda (Jekhi Hill) et sano Mabur? Un homme de la région nous a dit ‘vous n’y arriverez jamais. Vous êtes de la ville. La colline est si raide que votre nez serai en collision avec les collines.» Il était au moins 36 degress. Très chaud. Nous voulions y arriver aussi vite possible.

Nous avons juste eu une bouteille d’eau minérale. J’vais tellement soif. Mais Yogesh me disait que ‘ne boivent pas beaucoup. Mettons quelques gouttes de pondérer la gorge et de garder pour plus tard. Il n’y avais aucun magasin pour achèter des bouteille de l’eau. Nous étions comme transpirions petit ruisseau coulait de notre corps. Atteint le village. Il n’y avait que quelques personnes. les pupitres et des bancs de l’école ont tous tombé. Le mur a été dépouillée. Maisons étaient tombés trop.

Nous avons rencontré quelques habitants. Très gentil. Très inquieté. Sanumaya Praja nous disait «monsieur, la mousson va bientôt arriver. La plupart des maisons sont tombés hors tension. Les murs  sont tous déchiré. Si le glissement de terrain vient nos maisons seront tous balayer. Où nous allons? Où allons-nous garder nos enfants? Tous nos biens sont couverts par des murs, de la boue.  L’armée népalaise est venu ici, mais juste demandé ce qui est arrivé? ils nous ont donné rien »

Nous sommes allés jusqu’à la crête. Très fatigué. Nous ne disons pas aux gens que nous voulons aider. Nous ne voulons pas les faire désespoir. Si nous ne pouvons pas les aider plus tard. Et bien sûr, nous voulions juste pour vérifier que si elles sont vraiment les victimes du tremblement de terre. Dans le village, il y avait des enfants qui jouent autour. Certains sont allés à la salle de l’école et nous a demandé «Monsieur notre salle de classe est tombé vers le bas. Où allons-nous étudier ? Vous êtes venus ici pour construire notre école? Monsieur, mes vêtements sont à l’intérieur.  » Certains nous montraient les maisons tombées.

Dans cette colline, il ya une seule école primaire jusqu’à la classe quatre. Pour étudier à la classe cinq ans, ils doivent marcher deux heures. Et d’étudier l’école secondaire, ils doivent marcher un autre village qui est encore plus loin.

Peu de gens ramassaient les débris des maisons tombées. Tous les jeunes étaient descendus à l’Manahari Bazar en espérant d’obtenir un peu de nourriture. Ils attendaient dans le Bazar et demander aux gens qui donneront quelques tentes et du riz. Nous avons vu des femmes portant leurs bébés sur le dos et marché des heures vers le Bazar. Nous avons essayé d’obtenir le numéro de téléphone des enseignants d’école. Personne ne l’avait. Nous avons un certain numéro de téléphone mobile de ses habitants. Nous avons essayé de les appeler, mais cela n’a pas fonctionné.

J’ai dit à Yogesh, nous devrions commencer de descendre. Il était déjà 17 heures. Nous avons rencontré beaucoup de gens portant un peu de riz sur le dos. Mais certains avaient seulement cinq à 10 kilos après avoir attendu toute la journée dans le Bazar.

Certaines personnes se demandaient nous »s’il vous plaît monsieur disons aux gens du gouvernement pour entendre notre voix. S’il vous plaît monsieur au moins gérer nous un peu de nourriture, des tentes.

Les gens nous ont demandé notre numéro de téléphone. Des qu’on a commencer de decendre, téléphone de Yogesh commenencé de sonner régulièreent . Ils ont tous lui ont demandé un peu de riz, des tentes et du matériel pour réparer les maisons. Certains travailleurs sociaux locaux et les enseignants que nous avons rencontrés dans la rivière. Nous avons discuté avec eux et demandé de faire une vrai liste des maisons partiellement endommagées, entièrement endommagés, ceux qui ont rien à manger, ceux qui n’a jamais obtenu les tentes par d’autres organisations, ceux qui a petits enfants, ceux qui ont pas de mari ou le père de gagner et de prendre soin d’eux. »


Informations et témoignages du 07 mai 2015 :

Une minute de silence ce matin à 11 :56 au treizième jour de la catastrophe,

Peu de nouvelles informations, nos contacts travaillent sur la mise en place des projets.

Kathmandu :

Prabesh s’organise avec quelques personnes pour partir demain  matin dans la région sinistrée de Sindhupalchock près de l’épicentre et apporter du soutien de première nécessité dans les villages.

Chitwan :

Dadi est arrivé aujourd’hui à Chitwan. Nous l’avons eu directement en ligne aujourd’hui, il était à Narayangarh. Nous attendons son rapport.


Informations et témoignages du 02 mai 2015 :

Dadi et Prabesh sont actuellement sur place, ils ont pris des photos et des vidéos : http://nepalplus.com/french/

Reportage de Dadi, avec compléments de Prabesh :

Tout d’abord, il y aura beaucoup d’erreurs, car j’écris en toute hâte,  et n’ai pas le temps de vérifier ce que je vous écris,  Internet et l’électricité sont limités…

Hier, nous sommes allés à un village appelé PATAP, village de Naglebhare. au bord de la vallée de Katmandou et Sindhupalchok. très éloignée. Nous étions la deuxième équipe à y aller, et première équipe avec de la nourriture. Nous y avons laissé 900 kg de riz et 50 kg de sel. Les choses s’arrangent un peu. Les gens sur le chemin nous arrêtaient pour « snash », détourner  notre nourriture. Je devais dire :  « Ce ne sont pas des dons du gouvernement. Ce sont des dons  collectés par des initiatives privées ». Ils ont pris trois paquets de riz et nous sommes repartis en toute sécurité. A un autre endroit,  des personnes avaient bloqué la route ne nous ont pas laissé partir sans leur donner des  tentes.

Nous avons négocié avant d’aller au village.  Nous avons formé un groupe avec le principal de l’école, les enseignantes ont demandé  aux habitants de venir, demandé à des femmes de venir et de voir combien nous avons et distribuer. Les villageois ont signé un reçu de ce que nous avions acheté, et redistribué, contresigné par Prabesh, nous avons pris le numéro de téléphone du magasin pilote. Pour distribuer correctement, nous avons demandé à beaucoup de gens locaux de venir.

Les constructions scolaires totalement tombées, les gens pleuraient en face de leur maison détruites, des buffles et des chèvres tués, tous les aliments à l’intérieur de la maison complètement détruite. Mais les gens riaient. En particulier les femmes.

À Katmandou le problème alimentaire semble résolu. Beaucoup, beaucoup aide va venir. Ainsi, dans quelques jours, il y aura énormément d’argent à venir. Mais certaines personnes intelligentes bénéficient de cet argent : les partis politiques s’impliquent pour obtenir la sympathie des votants  plus tard lors des  élections, de nombreux étrangers eux, distribuent simplement de la nourriture et d’autres choses mais  que dans la vallée de Kathmandu (KTM). Personne ne va (rarement je dirais) dans les zones reculées.

Dans certaines malheureuses parties du Népal, les habitants attendent des tentes au lieu de construire leurs petits abris de feuilles et de boue, de façon locale comme dans le passé. Les bailleurs de fonds les rendent plus dépendants. Mais personne ne semble penser pour le long terme. Par exemple,  qui va reconstruire les écoles tombées? Qui va acheter les livres, uniformes scolaires ?

Et de nombreuses aides sont en ce moment mal utilisées. Des gens  viennent, portent des aliments, de l’eau, des tentes, des vêtements à un groupe et ces groupes distribuent aux gens qu’ils aiment, leurs parents, leurs connaissances. C’est  pourquoi nous avons discuté beaucoup, rencontré des journalistes locaux de la télévision Sagarmatha, Kantipur TV et nous avons parlé à des travailleurs sociaux locaux dans le village et nous y sommes allés par  nous-mêmes.

Dans quelques jours, j’aurai certainement de meilleures suggestions.

Aujourd’hui, je vais à  KTM ville principale pour rencontrer d’autres personnes. Les médicaments seront donnés  au Dr Krishna Poudel, un docteur spécialisé dans les traumatismes des os. Je vais rencontrer une personne travaillant dans KTM de l’organisation Médecins sans  frontières, elle est un ami de ma famille en France.

Hier, il y avait un petit tremblement de terre et aussi le jour avant. Je n’ai rien senti parce que je suis tellement fatigué , je n’avais pas dormi pendant deux nuits. Je dormais comme un corps mort.

Pour acheter le riz il nous a fallu plusieurs heures, parce que les gens ont fermé les magasins. Dans les villages, ils étaient tous dans la douleur et n’étaient pas d’humeur à faire des affaires. Et aussi, beaucoup de boutiques sont tenues par des indiens qui ont quitté KTM et sont retournés en Inde.

Beaucoup d’entre eux ont toujours peur, alors ils restent toujours à l’extérieur, dans les parcs, dans les tentes etc.  Nous avions heureusement des amis nous avons trouvé une tente.

La plus grande aide semble désormais de la nourriture.

C’est tout pour le moment, je mettrai à jour si j’ai  un peu plus de temps, Internet et de l’électricité. Surtout, je pense que nous avons fait un bon travail.

Concernant le village de Gerkhu : Je pourrais acheter un téléphone local, comme tous les sims sont vendus, les magasins sont fermés. Dadi ne peut donc pas téléphoner à la famille de Flora, mais les routes sont réouvertes.

 

Informations et témoignages du 29 avril 2015 :

Katmandou et la vallée :

Prabesh: « la nuit d’avant était très difficile car il pleuvait, les tentes de pauvre qualité ne nous protégeaient  pas, mais ce matin nous nous sentons un peu mieux ». Hier soir il est rentré chez lui, et y reste cette nuit. Une secousse s’est produite pendant que nous échangieons.

Nayel : Elle est rentrée aujourd’hui de Kumaripati à Thamel et à continué à pied jusqu’à son pensionnat à Baneshwor. Elle a découvert l’état du centre de Katmandou, a croisé des grands-pères et des grands-mères, des enfants morts sur la route, les bâtiments écroulés.  Elle a vu la tour, symbole du Népal à terre. Dans son rêve elle voyait tout reconstruit. Elle voudrait retourner dans sa famille, à Butwal, sa maman a hâte de la voir.  Il y a des bus gratuits pour que les personnes à Katmandou retournent dans leur village.

Dorchee Sherpa : Tout va bien à Katmandou.

Hôtel Utse : « Nous sommes sains et saufs, merci pour vos prières et souhaits, mais les temps sont durs pour tous. Nous avons évacué l’hôtel par mesures de précautions bien que nous n’ayons aucun dommage visible à notre bâtiment. Nous dormons à l’extérieur du Saarc building sur les terrains à Tridevi Marg. Nous vous demandons de continuer à nous garder dans vos prières. Comme toujours  merci d’être des amis de Utse, pour votre soutien par la pensée envers nous chaque jour. Nous comptons sur vos prières en ces temps de crise… »

Dev (message en français) : « Tout va très bien pour moi et ma famille. beaucoup de dégâts dans plus part de pays au Népal. C’est vraiment bizarre que rien est touché chez moi, même pas une assiette n’est tombée du placard mais mon coeur pleure très fort. Merci d’avoir pensé à nous. Certains d’entre vous avez demandé de vous communiquer mon numéro de téléphone mais je ne pense pas que je pourrais vous parler en ce moment. Y a misère partout. Presque tous les temples sont tombés et ceux qui ont résisté ne sont pas en bon état. Beaucoup de maison sont tombées avec des gens dedans… y en reste beaucoup à récupérer. Jusqu’à present y a eu environ 5000 morts mais ce nombre va surement augmenter… si ça s’arrête en dessous de 10000, je dirais qu’on a eu de la chance car on disait depuis longtemps que 75% de population de Katmandou sera mort en cas d’un catastrophe pareille… Comme partout dans une situation pareille, on essaye de donner un coup de mains l’un l’autre, même si c’est une toute chose. La technologie comme l’Internet et telephone a beaucoup aidé dans cette situation… au moins on a pu être courant de nos proches. L’internet et réseau de portable n’ont pas été coupé dans cette catastrophe sauf pour une petite heure tout de suite après la première secoue. L’électricité a été coupée pour différentes  durées selon la délicatesse des quartiers… Chez moi ça a été coupé pendant moins de 24h… y a encore des quartiers toujours san courant… »

 

Informations et témoignages du 28 avril 2015 :

Timal/Yangbel :

Prem : Les étudiants des mines de Nancy ont eu des nouvelles de Prem (le fils de la famille qui les a accompagnés et accueillis à Yangbel). Toute sa famille va bien, aucun blessé mais leur maison où ils les ont accueillis est détruite. pas plus d’information sur le reste du village.

Saput : Il va bien, reconnaissant de l’intérêt qu’on lui porte en prenant de ses nouvelles. Certains membres de son personnel sont blessés, et partout pareil, la même désolation, sa maison et les maisons au village sont détruites, tous les panneaux solaires sont tombés du toit, toujours des secousses en continu jusqu’à aujourdhui…

Tilak et sa famille remercient de nous inquiéter de sa sécurité. Ils ont besoin de beaucoup d’énergie et de se battre pour survivre. Les répliques sont moins importantes depuis les deux secousses dévastatrices de samedi et dimanche. Mais la situation est sérieusement critique, ils ont besoin de secours, d’aide, de logistique, de main-d’oeuvre, de transports aériens et routiers, de communication, etc..

Chitwan :

Ishwori : « Thank you for message, nous sommes sains et saufs, en particulier ma famille, mais certaines de nos relations ont des problèmes, nous nous faisons du souci comme vous »

Puspa continue à remercier les bénévoles et ses amis français qui lui écrivent pour prendre des nouvelles. c’est moins grave qu’à kathmandu, ils vont bien malgré des jours et des nuits terribles. ils vivent toujours en extérieur il y a tant de répliques du tremblement, les maisons et l’école sont debout, espoir que la vie reprenne sa normalité

Surya : Les premiers soins sont disponibles, la situation est sous contrôle car Chitwan n’a pas subi de grands dommages. Les personnes de retour au village et à Sahaura vont bien. Tous les dommages sont concentrés dans la capitale et à Gorkha.

Suman : content de nous lire dans cette situation. Il va bien mais son pays « Le Népal est en disparition. De nombreux membres de ma famille qui vivent en Himalaya, Lamjung Barpak sont morts, leur maison détruite, c’est très triste, et je suis en colère parce que tant de dons sont arrivés de l’étranger mais le gouvernement n’a rien fait »

Kathmandu/Patan :

Surendra : Le téléphone a répondu, mais impossible de se comprendre. Nous sommes rassurés il était au bout du fil même s’il n’entendait pas et ne savait pas qui appelait.

Hotel Utse : Dekyi, la patronne est heureuse de notre appel, pas de dommages à l’hôtel, les clients dorment sur une pelouse dans un autre hôtel, tout va bien, le staff va bien, bien que leurs maisons au village soient détruites, elle se propose de recueillir les fonds pour aider le personnel dans sa reconstruction,

Pokhara :

Impossible joindre Sunita, ligne fermée. Son frère est à Biratnagar (est du népal ?), ils ont ressenti les secousses : « il y a des dommages un peu partout, mais pas trop. Tous les membres de la famille vont bien, la maman au village, les sœurs à Pokhara, de son coté. Toutes les lignes téléphone, internet sont coupées. mais ils peuvent appeler gratuitement ». Il demandera à Sunita de nous appeler…

Appel de Sunita, très heureuse du message que nous lui avons fait transmettre. Elle est en formation pratique à l’hopital à 2 heures de sa famille, travail non interrompu malgré les tremblements, tout va bien, ils sont en sécurité, …

Gorkha/Epicentre :

Thule et sa famille sont en vie. Tout le village est réfugié en haut vers l’école. Mais ils n’ont rien à manger ni à boire. L’hélicoptère doit venir, les news disent qu’il est a Laprak, mais en fait, un hélicoptère est venu chercher des blessés et c’est tout. Ils attendent.

Dadi : « Personne n’a atteint Gorkha, Sindhupalchok et Dhading jusqu’à présent pour aider les gens. Ce sont les régions éloignées. Gorkha est l’épicentre du tremblement de terre. Donc, si vous pouviez récolter un peu d’aide je pourrais y aller moi-même les aider directement, distribuer ce que nous pouvons. Avez-vous des idées ? Tout le monde est concentré à Katmandou, Chitwan et Pokhara, Patan ». Pour information notre ami Dadi part demain de Paris

 

Informations et témoignages du 27 avril 2015 :

Katmandou et la vallée :

Nayel est toujours à Kumaripati : « ça a tremblé par 3 fois cette nuit, c’était terrible ». Elle est avec les camarades de l’hotel et la gardienne, ils ont dormi sous des tentes, il s’est mis à pleuvoir, nuit difficile. Au village tout le monde va bien, elle dit pouvoir téléphoner gratuitement.

Un peu plus tard par mail : « nous allons bien, dites aux parrains de ne pas s’inquiéter, je reste en contact avec vous.  Internet se remet juste à marcher c’est pourquoi je vous réponds par mail. »

Pas de nouvelles de Surendra

Sita va bien (Pas de connexion internet)

Niroj, école de Alisha Bipana : Tout le monde va bien, l’école reprend dimanche 

Collines de Chitwan :

Rupen : il y a relativement moins de destruction à Chitwan. je suis en contact avec les personnes des collines (Gadi, Kolar, Kaule, Chandibhanjyag) pour connaitre les conséquences.

Kusum Chepang (président du Conseil d’administration de l’école de Kolar) a fait savoir que Asmita Chepang (fille en classe 3, 14 ans) de Deurali (près de Kolar) a été frappée à la tête par une pierre alors qu’elle ramassait de l’herbe/du fourrage dans la jungle. Elle est aux urgences à l’hopital de Bharatpur dans un  état critique. Son père est venu emprunter de l’argent au villageois (environ mille euros) pour le traitement. Kusum ne connait pas son état maintenant, mais elle est consciente et elle parle. Rupen a averti Kusum de veiller à ce que le traitement soit fait correctement et que nous (le village, les amis de Rupen) l’aiderons autant que possible. 

Une femme est décédée dans la région de Kaule sous une maison qui s’est effondrée, un homme est mort à Kalikhola. On nous a reporté que de nombreuses maisons on craqué et se sont effondrées dans les collines. On ressent toujours les secousses, les gens ont toujours peur d’aller dans la jungle, dans les versants des collines pour ramasser de l’herbe, du bois pour le feu et du fourrage, et pour nourrir leurs animaux

Chitwan/Sauraha :

Puspa le principal de l’école privée n’a pas d’internet, il ne répond pas aux mails. Je l’ai eu au téléphone, tout va bien, très secoués par les événements mais plus de peur que de mal. Tout le village va bien, les familles, les enfants, tamang, tharu, Djanuk, … seules de vieilles maisons se sont effondrées, mais pas de victimes. Bonne nouvelle : l’école reprend après-demain si pas de contre ordre. Plutôt rassurant.

Quelques minutes plus tard, un message de Puspa : « Namaste Edwige , Thank you for mail and very happy you made telephone call . We are all fine and all the kids and my school building is also all right. Say thank you to all my French friends for their good wises .  In Chitwan we had 7.8 rector earthquake .most of people slept outside. We still scare to go inside the house. We hope life will be normal very soon .  we are living in ground flower so it makes easy to run out side. Banks are working normally from today. Anu is very worry about school building. We had three days holiday . probably school will re start from Wednesday if it is normal. Now we have electricity and internet »

Le téléphone de Binu est éteint, mais selon les informations de Puspa, pas de souci à se faire.

Au moment où j’essaye le numéro de Bilu , son mari :  Namaste.
we all are safe here . everybody are fine in village . till now chitwan is safe counting to other place
but we all are in afraid we havent slept at night …
earthquake has been going time to time in chitwan also but hasnt make any effect .
thank you for your caring towards us … we are very happy that you miss us .
lots of love
binu and family xxxxx

Sapana va bien, elle est dans sa famille d’accueil à Narayangarh. Elle retourne au collège probablement la semaine prochaine

Le village d’Amarapuri ne subit pas de conséquences.

Les enfants reprennent donc tous l’école prochainement, c’est une bonne chose, ça leur permettra de penser à autre chose…

 

Informations et témoignages du 25 et 26 avril 2015 :

Prabesh était en sécurité et avec sa philosophie asiatique : « il ne sert à rien d’avoir peur, il faut se protéger ». Les nuages noirs étaient amoncelés au-dessus de sa tête en plein air, et il faisait froid.

Notre contact local Rupen qui oeuvre dans les collines va bien, il signale qu’il semble y avoir moins d’impact à Chitwan, mais ils attendent plus de nouvelles

Sita et Samuel sont restés du côté de Baneshwor (Katmandou), campent dehors. Les pensionnats du  ‘Namaste Hostels’ ont tenu le coup.

Sapana hier nous faisait part de sa peur et de cette terrifiante expérience de tremblement de terre, elle est à Narayangarh (Chitwan)

Surya, le directeur de l’école gouvernementale de Chitrasari et sa famille vont bien. Par contre, il a été affecté par le tremblement de terre, il s’est cassé la jambe en essayant de s’échapper. il en a pour 2 ou 3 mois de repos. Il dit que les conditions ici sont horribles. Personne ne peut rester chez soi, tout le monde dort dehors. Le gouvernement a donné des avertissements de rester à l’extérieur pendant 72 heures.

En raison des consignes Nayel a dormi dehors. Elle avait peur du tigre et des serpents échappés du zoo (sa structure d’accueil n’est pas loin du zoo), puis ressentait les différentes répliques au cours de la nuit. Les hébergements étaient assurés dans des baraquements de l’armée à Jawalakhel, à proximité de Manbhawan (vallée de ktm). Elles et ses camarades s’approvisionnent en snacks à l’hostel et retournent déjeuner dehors. Solidarité entre les étudiantes qui prêtent de l’argent à Nayel pour compléter les repas.

Nous attendons des nouvelles de Djanuk, des familles Tamang et autres ethnies…

L’ambassade de France a été touchée, il est possible de se réfugier à l’ambassade de Grande-Bretagne qui offre une construction antisismique.

 

Stupa de Bodnath après le séisme du 25 avril 2015.

Stupa de Bodnath après le séisme du 25 avril 2015.


Soleil-Vert | 27 avril 2015